Le droit de vote est un des droits fondamentaux dans un pays qui se dit démocratique, pluraliste et libéral. Pour comprendre ce concept, il faut remonter assez loin dans l’Histoire. Avec l’instauration du suffrage universel, le fait que le droit au suffrage soit aujourd’hui accordé à tous les citoyens semble aujourd’hui plus qu’évident. Pourtant, ça n’a pas été toujours le cas. On n’a d’ailleurs reconnu ce droit aux femmes que vers la fin du 19ème siècle. Et encore, il a fallu attendre le milieu du 20ème siècle pour que ce droit soit total et définitif. La France figure parmi les pays qui n’ont consacré que tardivement le droit le suffrage des femmes, soit à la fin de la deuxième guerre mondiale en 1944.
Du droit de votre restreint au droit de vote universel et féminin
Le droit de vote auparavant a été réservé à groupe restreint de personne. On parlait alors de suffrage restreint. Un des exemples les plus marquants était le suffrage censitaire. Ceux qui pouvaient voter et se faire élire étaient donc uniquement ceux qui pouvaient s’acquitter d’un impôt que l’on appelait « cens ». Puis, avec la consécration du suffrage universel « masculin », notamment en France et aux États-Unis, tous les citoyens « masculins » sont devenus titulaires du droit de vote. Peu à peu bon nombre de pays donnent ce droit d’élire et de se faire élire à la femme, à commencer par la Suède. Puis suivront la majorité des États fédérés des États-Unis, et le reste du monde. Il faut noter que tous les pays qui se disent démocratiques actuellement laissent les femmes libres de voter. Tel est le cas sur l’ensemble du vieux continent et sur le sol américain. En Afrique également, les citoyennes sont sur le même pied d’égalité que les citoyens.
Quelques cas où le droit de vote de la femme est quasi-inexistant
Dans les monarchies absolues par contre, puisqu’il n’est accordé à aucun sujet du roi ou de l’empereur, les femmes n’ont donc pas ce droit au même titre que les hommes. Le dernier pays qui a récemment consacré constitutionnellement ce dernier est l’Arabie saoudite en 2011. Mais encore dans le royaume saoudien, seuls les dirigeants locaux sont élus. Le roi nomme les parlementaires. Et le droit de vote pour les Saoudiens reste encore assez peu aisé à mettre en œuvre. Il est soumis à de nombreuses conditions qui ne sont pas toujours remplies. Aussi, si ce pays compte plus de 4 millions de femmes, seul 150 000 environ sont électrices et éligibles. Le Vatican est un cas particulier, car le collège électoral qui élit l’occupant du Saint-Siège est composé seulement de cardinaux (hommes).